miércoles, 30 de julio de 2008

CAMPAGNE “NOUS VOULONS LA LIBERTE”

Liberté pour les Prisonniers du 10 septembre!


L’Allemagne encore en train de bafouer les droits de l’Homme!


Liberté pour Ömer Berber!
L’Etat allemand est encore en train de violer les accords internationaux et les droits de l’Homme. Un des derniers exemples en est la situation d’Ömer Berber qui a été arrêté le 13 juillet 2008 en Allemagne, à Aachen et qui a été incarcéré à la prison d’Ossendorf à Cologne en attendant d’être extradé vers la Turquie.

En Turquie, Ömer Berber avait été emprisonné pour des raisons politiques. Il fait parti de ceux qui ont vécu le massacre commis le 19 décembre 2000 par l’Etat turc simultanément dans 20 prisons. Il s’était également joint à la campagne de jeûne de la mort contre les prisons d’isolement de type F. Le jeûne de la mort a eu tellement d’impact sur lui qu’il a dû être libéré pendant longtemps. Mais quand son nom a été inscrit sur la liste des personnes recherchées, il a été forcé de quitter la Turquie et de faire une demande d’asile en France. Le 9 novembre 2003, Berber a obtenu l’asile, ainsi qu’une carte de résident de 10 ans en France en vertu de la Convention de Genève de 1951.

Le 13 juillet, Ömer Berber qui est âgé de 33 ans, a été arrêté alors qu’il allait rendre visite à ses proches à Aachen, et incarcéré avec, comme explication qu’il allait être extradé en Turquie. Si Ömer Berber est extradé en Turquie, il restera de nombreuses années derrière les barreaux. D’après les rapports des organisations de défenses des droits de l’Homme et la Conférence Internationale pour la Solidarité avec les prisonniers politiques qui s’est tenue à Cologne les 23 et 24 mai 2008, la répression et la torture continuent des les prisons de Turquie.
Les attaques de l’Etat allemand contre les immigrés connaissent une forte augmentation, particulièrement en raison de la collaboration avec l’Etat fasciste turc. Les droits démocratiques et les libertés ont été limités, notamment dans le cas de la chaîne de télévision kurde, Roj TV, la voie du peuple Kurde. Avec ces méthodes, l’Etat allemand bafoue les accords internationaux et les droits de l’Homme.
Afin de protester contre cela, Ömer Berber a commencé une grève de la faim après avoir été mis en prison.
Nous protestons contre ces attaques de l’Etat allemand et nous exigeons la libération immédiate d’Ömer Berber. Nous appelons tous les individus et les organisations révolutionnaires et progressistes à protester contre ces positions de l’Etat allemand et à exiger la libération d’Ömer Berber.

Merci d’envoyer vos lettres de protestation aux adresses données ci-dessous et d’envoyer une copie à :
info@wantfreedom.org .

Ministre Allemande de la Justice:
Fax: 030 18 580 – 95 25 E-Mail: publikationen@bmj.bund.de
Ministre Allemand de l’Intérieur et Chancellerie Fédérale de la République:
Fax: 030 1888 272-2555 E-Mail: internetPost@bundesregierung.de


Campagne “Nous voulons la liberté!”

25 juillet 2008
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lunes, 21 de julio de 2008

ENFANTS DES SANS PAPIERS EN PRISON EN FRANCE




1) Après 17 jours de rétention, Djamel (12 ans) et sa maman LIBRES .... et de retour à lyon samedi 19 juillet au soir. Djamel et Dalila remercient tout le monde.

Hier après midi Mme Driss, (mère algérienne de Djamel qui étaient enfermés dans la prison administrative pour étrangers de Nimes) passait à nouveau devant le Juge de Libertés et de la détention.

Elle a présenté un certificat médical datant de mai 2008 (apparemment rédigé par un médecin agrée par la pref) disant que son état de santé nécessitait des soins qui ne pouvaient pas être dispensés dans le pays d'origine..... La juge s'est appuyée sur ce certificat pour la libérer ainsi que Djamel. Le procureur n'a pas fait appel de la décision.

Comme d'habitude, l'administration les sort de la prison administrative pour étrangers à des centaines de km de chez eux, sans se préoccuper le moins du monde de savoir comment ils vont rentrer. Les copains de Nîmes et d'Alès sont partis les chercher au CRA et les ont mis dans un TGV pour Lyon. Merci à eux !

Un petit comité d'accueil était présent à la gare pour les accueillir.



2) Sans doute un motif de grande fierté du ministre de la chasse à l'enfant : expulsion réussie d'Ulrich, 19 ans, élève du lycée professionnel Jacques de Flesselles à Lyon. BEP électrotechnique, entraîneur de foot bénévole pour des enfants dans 2 clubs. Renvoyé à Brazzaville où il n'a aucune famille et ne connait personne. Un beau succès pour le ministre. Encore bravo !

Pour lui faire plaisir, le mail reçu de la militante RESF qui garde le contact avec lui : « Ulrich m'a appelée tout à l'heure. Il n'y avait personne pour l'accueillir à l'aéroport, ni de sa famille, ni de l'organisation des droits de l'homme qui devait se déplacer... J'attends un mel de cette dernière à qui j'avais écrit ce matin, et informerai la famille d'ici demain.

Heureusement, un passager de l'avion l'a "recueilli[…].

Ulrich m'a dit que c'était la déprime pour lui. J'ai essayé de le réconforter évidemment. il m'a donné un numéro pour le rappeler mais c'est indisponible actuellement. Il m'a aussi dit qu'il reçoit les SMS sur son portable, mais ne peut pas recevoir d'appels ni appeler je crois. »



3) Arselio, 5 ans, le jour de son anniversaire : Maman, tu pleures parce qu'on ne va pas nous libérer ?

Ce 18 juillet est un triste jour pour la famille Kuka, un triste jour pour les amis de la famille Kuka, un triste jour pour la séparation des pouvoirs et pour une certaine conception de la justice.

La famille Kuka, famille réfugiée à Pau, en France, depuis fin décembre 2005 parce qu'elle est menacée de mort dans son pays, est un exemple de volonté d'intégration dans notre pays, de solidarité active avec ses amis et ses voisins, de garantie d'utilité économique pour le pays, puisque M. Aleksander Kuka, le père, a une promesse ferme d'embauche dans un « secteur en tension ». L'artisan qui veut l'embaucher ne trouve pas de professionnel sur le marché de l'emploi et souhaite ardemment pouvoir embaucher M. Kuka. Il l'a écrit à la préfecture.

Le 16 juillet à l'aube, jour de prise de fonctions du nouveau préfet, cette famille est brutalement réveillée par des coups violents portés à sa porte. Les enfants terrorisés constatent que leur mère appelle RESF au secours, puis que la police aux frontières entre dans l'appartement et somme la famille de s'habiller et de les suivre.

Le 16 juillet, la préfecture des Pyrénées Atlantiques, le préfet à peine installé, sollicite l'ambassade d'Albanie pour obtenir un laissez-passer afin de pouvoir expulser la famille.

Le 16 juillet, la famille est conduite dans les locaux de la Police Aux Frontières de Billère et mise en garde à vue.

Le 16 juillet, à 12 heures 45, elle est embarquée vers le centre de rétention administrative d'Hendaye, à l'heure où d'autres enfants et d'autres parents rentrent de la plage.

Le 16 juillet, c'est la première fois que des enfants, des petits enfants, sont internés dans ce centre.

Le 16 juillet, c'est l'avant-veille du 18 qui est la date de l'anniversaire du plus jeune des enfants. Bon anniversaire, Arsélio : le pays des Droits de l'Homme, le pays dont les dirigeants ont signé la convention internationale des Droits de l'enfant, t'emprisonne un jour d'été ensoleillé, toi qui n'es même pas en situation irrégulière.

Le 16 juillet, c'est 146 jours après le 21 février, jour du rejet au tribunal administratif de leur contestation de l'obligation qui a été faite aux parents de quitter le territoire. Tu parles d'un flagrant délit !

C'est sans tenir compte de l'appel interjeté devant la cour de Bordeaux et dont le jugement n'a pas encore eu lieu.

C'est sans tenir compte de la demande de réexamen pour élément nouveau déposé devant la cour nationale du droit d'asile.

Mais c'est en tenant le plus grand compte des ordres du ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du co-développement : faites du chiffre, arrêtez, arrêtez ; enfermez, enfermez ; expulsez, expulsez. Dieu reconnaîtra les siens.

Mais c'est en tenant le plus grand compte du message qui doit passer à l'occasion de l'arrivée du nouveau préfet : on va voir ce qu'on va voir. Et on commence par ceux que leurs soutiens pensent certainement les plus à l'abri. C'est un bon début qui permettra d'arrêter à tour de bras pendant l'été, pendant que l'école est fermée et que les parents d'élèves sont moins nombreux pour protester et s'opposer.

Ce 18 juillet, Madame Balian, juge pour enfants au Tribunal de Grande Instance de Bayonne, exerce la fonction de juge des libertés et de la détention. Elle doit décider de la réponse à donner à l'exigence du préfet de maintenir la famille en détention au centre de rétention administrative d'Hendaye.

Rappelons que c'est la première fois que des enfants sont internés à Hendaye.

Rappelons aussi que, le 14 juin 2006, Madame le juge pour enfants avait déjà négligé de répondre à l'invitation du président du conseil général qui l'invitait à participer à l'élaboration du schéma départemental Enfance-Famille 2005/2009. Un des thèmes était : « Favoriser l'adaptation des dispositifs d'insertion et de protection. »

Madame la juge pour enfants a manifestement un grand souci des enfants.

Ce 18 juillet, Me Hardouin plaide. C'est une très belle plaidoirie. On sent l'indignation de voir des enfants enfermés.

Elle évoque des éléments de délais, les heures de présentation devant le tribunal. Mais, surtout, elle évoque la convention internationale des droits de l'enfant du 20 novembre 1989, signée le 7 août 1990 par la France qui a été le premier pays à faire du 20 novembre une journée nationale des droits de l'enfant. (N'ont pas signé, les Etats-Unis et la Somalie, pays hautement démocratiques où les droits de l'Homme sont toujours parfaitement respectés)

Citons simplement le point deux de l'article 2 et le début de l'article 3 :

2. Les États parties prennent toutes les mesures appropriées pour que l'enfant soit effectivement protégé contre toutes formes de discrimination ou de sanction motivées par la situation juridique, les activités, les opinions déclarées ou les convictions de ses parents, de ses représentants légaux ou des membres de sa famille.

Article 3

1. Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu'elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale.

Madame la juge pour enfants en sa qualité de juge des libertés ( !) et de la rétention se retire une bonne heure après la plaidoirie pour délibérer. A son retour, elle annonce qu'elle obéit à l'injonction préfectorale et renvoie la famille en rétention pour 15 jours, le temps de laisser la possibilité au préfet d'obtenir le sauf-conduit qui lui permettra de gagner quatre points dans sa course aux chiffres d'expulsions. Et de risquer d'envoyer quelques personnes vers une mort annoncée. Elle argumente péniblement sur les délais. PAS UN MOT sur la convention internationale des droits de l'enfant. Si Madame le juge a une vision…particulière de l'indépendance des pouvoirs, elle a une vision aigüe de la dichotomie entre la juge pour enfants et la juge des libertés et de la détention, mais se mélange un peu entre la liberté et la détention.

Pourtant, il était manifeste que ces enfants ne supportaient déjà que difficilement les deux jours qu'ils venaient de passer au centre de rétention administrative.

L'intérêt supérieur de l'Etat a prévalu froidement sur l'intérêt supérieur de deux enfants albanais.

Faut-il pour autant céder au désespoir ? Il n'en est pas question.

Il faut passer sur la grande amertume de voir des innocents dont la garantie de présentation a été unanimement reconnue et des enfants maintenus en prison.

Il faut passer sur la tristesse de voir la justice avilie et bradée à un formalisme aveugle et obéissant.

Il faut poursuivre la lutte. La lutte pour défendre le droit universellement reconnu par 192 pays de protéger les enfants de violences inutiles. La lutte pour refaire de notre pays un pays dont les valeurs traditionnelles d'asile et de fraternité sont officiellement reconnues. La lutte pour redonner vie aux mots devenus creux qui continuent d'orner nos frontons républicains.

La lutte pour la solidarité, valeur essentielle au moment où les puissants s'acharnent à nous diviser pour mieux régner et pour augmenter encore les profits indécents des plus riches.

Le dernier mot n'a pas été dit. Des recours et des moyens de lutter subsistent. Nous n'abandonnerons pas.

Vigilance, amis, camarades.

Jean-Jacques Le Masson



Quelques précisions encore



Non à l'enfermement des enfants !

La famille Kuka a été arrêtée mercredi 16 juillet à 7 heures 7 et placée au centre de rétention administrative d'Hendaye.

Les deux jeunes enfants, Arselio, 5 ans, et Anisa, 7 ans, ne supportent pas l'enfermement : ils paniquent, ils ne dorment pas, ils pleurent souvent. Les parents sont terrorisés à l'idée d'être expulsés en Albanie où ils risquent de subir les conséquences du Kanoun, loi de vengeance qui réclame le sang des hommes de la famille. Aleksander, le père et Arselio, le petit garçon risquent leur vie là-bas.

Toutes les associations qui, de près ou de loin, ont été en relation avec la famille Kuka, de nombreux élus, de nombreux citoyens ont aussitôt rejoint les appels de RESF 64.

Des citoyens de Pau et de la Côte Basque, même ceux qui ne connaissent pas forcément la famille, sont allés la visiter au centre de rétention d'Hendaye. En tout premier, le directeur de l'école des enfants, un de ses collègues, deux parents d'élève. Ils n'ont pas hésité à faire 300 kilomètres pour cela. Puis, sœur Marie-Antoinette et l'abbé Jo Gatelier, une des figures emblématiques de la résistance militante à Pau, puis des camarades de la Côte, puis le frère, la belle-sœur, un cousin germain et un petit neveu. Thérèse pour la Maison des Femmes,.etc…

Tous ont conclu qu'il est inacceptable d'enfermer ces jeunes parents et de très jeunes enfants. Le CRA ne désemplit pas : jamais autant de Français n'ont franchi le portail du centre de rétention administrative. Même les policiers pensent (et disent) qu'avec un tel soutien, la famille n'a pas sa place dans ce lieu d'enfermement.

Pour ses cinq ans, vendredi, Arselio n'a pas eu son gâteau d'anniversaire, ni ses copains de vacances, mais il a eu beaucoup de cadeaux. Sa sœur Anisa n'a pas été oubliée. Seule la juge a refusé froidement, alors qu'elle en avait la possibilité, le plus beau cadeau qui pouvait lui être fait : arrêter les souffrances de l'angoisse et de l'humiliation que subissent ses parents et dont il est le premier témoin et la première victime.

RESF64 demande que toute la famille sorte du centre de rétention administrative d'Hendaye où elle n'a pas sa place. RESF 64 demande qu'Aleksander Kuka soit régularisé : le patron d'une importante entreprise de carrelage de la région veut réellement l'embaucher pour toutes ses qualités, la première qu'il a mise en avant étant ses qualités humaines. Il a déposé à la préfecture de Pau vendredi dernier un dossier où il confirme cette intention.

RESF64 demande à chaque citoyen de protester contre l'enfermement des enfants, acte indigne de la République Française, alors que les cérémonies de commémoration de la rafle du Vel d'Hiv ont lieu aujourd'hui et que l'honneur des Justes y a été rappelé.

Contacts :

Téléphone de la préfecture Pyrénées Atlantiques: 05 59 98 24 24Fax secrétariat du préfet : 05 59 98 26 44, du bureau des étrangers : 05 59 98 26 42 / pierre.larroque-laborde@pyrenees-atlantiques.pref.gouv.frSecrétaire général 05 59 98 24 99 Adresse électronique du préfet : philippe.rey@pyrenees-atlantiques.pref.gouv.fr



4) Senchu, tout juste 18 ans, peut être expulsé de façon imminente vers la Chine.

Pour qu'il soit toujours là à la rentrée pour accompagner sa petite soeur à l'école : demandons sa libération au Préfet du Val d'Oise.



A l'école maternelle de la rue de Patay (Paris 13e), parents, enseignants, personnel connaissent bien Senchu Chen, le grand frère de Christine, 5 ans. C'est lui qui l'accompagne à l'école le matin et vient la chercher le soir, les horaires de travail de leurs parents ne le leur permettant pas.



Le premier juin 2007, avec l'arrivée de Senchu, resté en Chine, la famille Chen était enfin réunie à Paris. M. Chen en France depuis 12 ans et Mme Chen depuis 10 ans avaient réussi à le faire venir, pour qu'il puisse les retrouver et partager leur vie et celle de sa petite soeur Christine née à Paris en 2003.



A son arrivée, Senchu veut apprendre le français, clef indispensable pour réussir son entrée dans notre pays. L'Education nationale refuse sa scolarisation. Déterminé, il s'inscrit alors, pour un apprentissage intensif, à des cours de français organisés par deux associations.



Avec sa petite soeur Christine, ils ont appris à se connaître et il s'occupe beaucoup d'elle. C'est ainsi qu'il a lié une relation d'amitié avec le directeur de l'école de Christine qui est aussi son parrain du réseau éducation sans frontières. Au mois de février, Senchu a eu 18 ans et est à son tour devenu ce que l'on appelle un sans-papiers.



Un peu plus d'un an après son arrivée, le 12 juillet, Senchu est contrôlé dans le train. Il est monté à Chantilly avec sa carte Imagine R valable dans tout le réseau francilien. Il n'a pas réalisé que cette gare est situé 5 kilomètres en dehors de la limite du transport régional d'Ile de France. Au contrôleur qui lui demande de payer 35 € d'amende Senchu tente d'expliquer que son titre est valable. Le contrôleur fait venir les policiers. La machine est lancée, Senchu est arrêté, conduit au commissariat. La Préfecture du Val d'Oise prend à son encontre un arrêté de reconduite à la frontière, il est placé en rétention administrative à Cergy puis au Mesnil-Amelot. La séparation d'avec les siens est très difficile pour lui, le plus jeune du centre de rétention. Tous les recours juridiques sont épuisés. Il a été conduit au consulat de Chine pour la délivrance du laisser passer nécessaire à son expulsion. Seul le préfet du Val d'Oise a maintenant le pouvoir de le faire libérer et d'annuler son expulsion.



Senchu expulsé, combien de vie gâchées ?



La sienne, bien sûr. Fini le bonheur de vivre enfin aux côtés de ses parents qui lui ont tant manqué pendant les années de son enfance. Terminé son rôle de grand frère auprès de Christine. Ruinés ses efforts pour apprendre le français et démarrer une vie nouvelle. Comment se remettre de l'humiliation d'un retour forcé, sous escorte policière, baillonné, ficelé et scotché dans un avion ? Comment survivre, si jeune encore, séparé de ses proches, aussi loin, en République populaire de Chine où les droits de l'homme sont depuis longtemps et aujourd'hui encore très peu respectés ?



Le devenir de Christine ? Comment continuer sa vie de joyeuse petite fille de 5 ans, parfaitement bilingue, après avoir brutalement été arrachée aux soins attentifs de son grand frère ? Comment lui expliquer qu'elle n'aurait pas, comme tous les autres écoliers, le droit de vivre avec son frère et ses parents dans le pays où elle est née et éduquée ? Après la séparation d'avec son frère, elle craindra d'être séparée de son père ou de sa mère. Quelles seront les conséquences d'une telle situation sur son développement ?



La vie brisée de leurs parents.Ils voient éclater la famille enfin réunie par leur persévérance et leur travail, au prix de grands sacrifices consentis pour préparer un meilleur avenir à leurs enfants. Il est aisé de comprendre la peine d'une mère et d'un père dans cette situation.



Senchu est actuellement désespéré par l'imminence de son expulsion. Pour tous ceux qui le connaissent, il est inimaginable qu'il puisse se remettre de l'épreuve d'une expulsion en Chine.



Soyons nombreux à reprendre ce texte en le personnalisant pour demander :

- au Préfet du Val d'Oise l'annulation de son expulsion et sa libération

- au Préfet de Police de Paris de régulariser la famille Chen.



Préfet du Val d'Oise : Paul-Henri TROLLE

fax : 01 30 32 51 85

Email : secretariatdeprefet@val-doise.pref.gouv.fr

Directeur de cabinet : Michel BERNARD

Email : michel.bernard@val-doise.pref.gouv.fr

Directrice des Libertés Publiques et de la Citoyenneté : Martine THORY

Email : martine.thory@val-doise.pref.gouv.fr



Préfet de Paris : Michel GAUDIN

fax : 01 53 71 67 23

Email : prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr



Un resf.info très long. Trop long. Quatre affaires d'enfants ou de tout jeunes gens mis en prison simplement parce qu'eux ou leurs parents n'ont pas les bons papiers.

Les adresses et les coordonnées de préfats concernés figurent aprèx chaque texte. Celles du ministre de la chasse à l'Enfant, de la rafle et du drapeau sont ci-dessous. Ne pas hésiter à leur transmettre les félicitations que mérite leur ardeur à maltraiter les familles et les enfants.

Fax ministère de la rafle et du drapeau : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62 00 Standard 01 77 72 61 00

Conseiller du ministre : patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr

Directeur de cabinet : thierry.coudert@iminidco.gouv.fr

Directeur-adjoint : guillaume.larrive@iminidco.gouv.fr

Conseillers techniques : sabrina.belkhiri-fadel@iminidco.gouv.fr et

geoffroy.didier@iminidco.gouv.fr

à Matignon :

http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire

Elysée : http://www.elysee.fr/ecrire/index.html

Maxime Tandonnet (conseiller immigration) maxime.tandonnet@elysee.


Contacts

Didier Selves, parrain et ancien directeur d'école de Christine :

Emai : didselves@wanadoo.fr

Tél. 06 26 15 41 56 ou 01 42 05 70 61

Resf Paris 5e-13e

jueves, 10 de julio de 2008

COLLABORATION POLICIÈRE «TURQUIE-BELGIQUE» : NOUVELLES RÉVÉLATIONS

COLLABORATION POLICIÈRE «TURQUIE-BELGIQUE» : NOUVELLES RÉVÉLATIONS

Communiqué du Clea - 9 juillet 2008

[En html: http://leclea.be/communiques/revelation090708.html ]
[En pdf: http://leclea.be/pdf/Communique090708.pdf ]


Il y a deux semaines, une délégation turque --composée de cinq chefs de
la police et de deux procureurs antiterroristes-- était reçue par les
autorités judicaires belges qui leur confiaient les archives du DHKP-C,
saisies en septembre 1999 dans un appartement à Knokke.

C'est atterrant. Que certains des plus hauts magistrats de notre pays
puissent ainsi rencontrer les représentants d'un État où se pratique
toujours la torture contre des opposants politiques et se mettent ainsi
«au service des bourreaux»..., voilà qui est tout simplement effarant.
D'autant que les responsables de la police antiterroriste turque sont
réputés pour leur cruauté (en particulier la «TIM-1» spécialisée dans
l'interrogatoire des militants et sympathisants du DHKP-C).

Or, sur l'une des photos représentant cette délégation policière turque
(photo qui vient de paraître dans le quotidien Sabah), on reconnaît
distinctement l'homme en civil qui avait insulté et menacé de mort Bahar
Kimyongür («Siktir lan, orospu çocugu. Senin gibileri gebertmek lazim»,
«Va te faire f..., fils de p... Des types comme toi, il faut les
buter»...) durant une des sessions du procès devant la Cour d'appel de
Gand, en septembre 2006. Des membres de la police fédérale avaient
d'ailleurs été obligés d'évacuer ce provocateur de la salle d'audience
pour ramener le calme dans le prétoire.
http://leclea.be/communiques/revelation090708.html

Outre cette toute récente visite d'une délégation turque de haut rang,
d'autres cas de collaborations scélérates entre polices belge et turque
avaient --pourtant-- déjà fait l'objet de dénonciations dans la grande
presse (francophone notamment). Ainsi en avait-il été lorsque furent
finalement révélés les dessous du kidnapping de B. Kimyongür aux
Pays-Bas (en avril 2006) --un enlèvement organisé sous l'autorité de la
ministre de la justice de l'époque, la socialiste Laurette Onkelinx.

À titre d'exemple, nous vous renvoyons à l'article paru dans Le Soir du
22 janvier 2008. Edifiant.

«Le rapport annuel du Comité R (surveillance des services de
renseignements) confirme que la Belgique a bel et bien voulu livrer
l'un de ses ressortissants, Bahar Kimyongür, à la Turquie en
contravention avec toutes les règles de droit. En septembre 2006, Le
Soir révélait qu'une réunion secrète a rassemblé le 26 avril 2006 au
centre de crise du ministère de l'Intérieur 25 magistrats et
fonctionnaires représentant la Justice, l'Intérieur et les services
du Premier ministre. Cette réunion concernait le sort à réserver à
Bahar Kimyongür, un ressortissant belge sympathisant de
l'organisation d'extrême gauche turque DHKP-C, condamné à quatre ans
ferme par le tribunal correctionnel de Bruges.
«Un mois plus tôt, «un service de renseignements ami» (ndlr : les
services secrets turcs, selon nos informations), note le rapport,
indique que Kimyongür est susceptible de prendre la fuite et de se
soustraire à son procès en appel à Gand. La Sûreté ne croit pas en
cette éventualité. L'information remonte à la ministre de la Justice
et au parquet fédéral qui organisent la fameuse réunion secrète du
26 avril. Au cours de celle-ci, il est demandé que l'OA3 (la police
antiterroriste) et le Parquet fédéral prennent contact avec le
parquet néerlandais en vue de procéder à l'arrestation de Kimyongür,
qui doit se rendre à un concert aux Pays-Bas, et de permettre ainsi
sa livraison à la Turquie qui a délivré un mandat d'arrêt international.
«Le compte-rendu de cette réunion est modifié à la demande du
Parquet fédéral, car l'illégalité de l'opération a été soulignée par
plusieurs participants --la Belgique ne pouvant livrer un de ses
ressortissants à un pays étranger. Dans un compte-rendu, non amendé
par le Parquet fédéral, l'un des agents de la Sûreté note : «Une
solution serait d'organiser une surveillance avec l'espoir qu'il
(Kimyongür) se rende aux Pays-Bas. La police néerlandaise pourrait
être susceptible de l'intercepter et de le mettre, le cas échéant, à
la disposition des autorités turques». Des membres de la Sûreté
présents se sont offusqués de ce procédé illégal. L'un d'eux,
déposant devant le Comité R, a ainsi exprimé son étonnement : «Le
scénario proposé lors de la réunion de crise était machiavélique !».
«En exécution des décisions de cette réunion, la police
anti-terroriste et la Sûreté ont mis en place une surveillance sur
Kimyongür. Leurs homologues néerlandais étaient tenus au courant. Et
le Parquet fédéral, selon le rapport, demande au juge d'instruction
chargé de l'enquête sur la disparition de la militante Fehryie
Erdal, de délivrer un mandat à la DSU (unités spéciales de la police
fédérale) lui permettant d'effectuer une «observation
transfrontalière». Durant toute l'opération, les services turcs et
néerlandais sont tenus au courant par leurs homologues belges. Et
c'est ainsi que la voiture de Kimyongür fut interceptée par une
voiture banalisée de la police néerlandaise. Son extradition vers la
Turquie fut finalement refusée.
«Dans son rapport, le Comité R exprime des doutes sévères: «La
prétendue finalité judiciaire de l'opération suscite des questions»,
écrit le Comité R qui déplore que «la Sûreté n'ait pas effectué
d'analyse juridique sérieuse sur la légalité de sa mission». Il
relève que «les services de renseignement ne sont pas légalement
compétents pour observer des personnes». Son rapport s'interroge
aussi sur la légalité de la transmission par la Sûreté à l'AIVD (les
services néerlandais) de données personnelles relatives à un
ressortissant belge. Des renseignements sur le déplacement de M.
Kimyongür, selon nos informations, ont également été transmis aux Turcs.
«La ministre de la Justice de l'époque Laurette Onkelinx avait
démenti l'intention de la Belgique de livrer Kimyongür à la Turquie
en le livrant d'abord aux Néerlandais. Le rapport de la Sûreté la
dément. Le débat parlementaire sur cette affaire d'État n'a jamais
eu lieu. «Anne-Marie Lizin, alors présidente du Sénat, n'a jamais
voulu réunir une commission à ce sujet», déplore la sénatrice MR
Christine Defraigne.»

En réalité, dès le début de l'affaire «DHKP-C» en 1999, plusieurs
secteurs de la police belge avaient décidé de transmettre des données
confidentielles liées à l'enquête judiciaire aux services spéciaux
turcs. C'est ainsi que des pièces figurant dans le dossier d'instruction
--pourtant secret-- avaient été publiées par la presse d'Ankara. Nous
sommes en mesure d'en apporter les preuves. Inédites. Il s'agit
notamment d'une photo de la militante Fehriye Erdal reproduite dans les
quotidiens turcs Günes et Posta le 4 novembre 1999, ainsi que dans Öncü
le 6 novembre 1999... De même, une photo du secrétaire général du DHKP-C
Dursun Karatas avait été «fuitée» vers le quotidien Hürriyet (qui la
reproduisait dans son édition du 5 mars 2000).
http://leclea.be/communiques/revelation090708.html

Quant à l'article susmentionné du journal Sabah, il vient confirmer que
les services secrets turcs mènent un travail de «filatures techniques»
sur le sol belge, travail dont les résultats viennent d'être communiqués
à la Belgique, ce que révèle l'article de Marc Metdepenningen paru dans
Le Soir, ce 30 juin:

«Selon le journal Sabah, les enquêteurs turcs auraient remis aux
enquêteurs belges (qui ne commentent pas) des informations relatives
à la localisation de Fehryie Erdal, qui avait échappé à la Sûreté de
l'État belge, à la veille de sa condamnation par le tribunal
correctionnel de Bruges en février 2006. Les Turcs auraient
également transmis des informations «sur base de filatures
techniques» relatives à la présence en Belgique de Dursun Karatas
(le leader du DHKP-C dont la mort des suites d'un cancer à la
clinique du Parc Léopold à Etterbeek avait été prématurément
annoncée depuis la Turquie en février dernier --ainsi que sur le nº2
de l'organisation Zerrin Sari)... »

domingo, 6 de julio de 2008

lLIBEREZ MARINA

Date: Vendredi 4 Juillet 2008, 14h46


Bonjour,




Vous trouverez ci joint le communiqué de la LDH demandant le respect de la parole donnée à Marina et à tous les réfugiés italiens.



Loin de condamner l'attitude de la France concernant les FARC et la volonté de les accueillir pour permettre la libération de tous les otages et le retour à la paix civile en Colombie, la LDH considère que si le Président de la République veut que cette parole de la France soit crédible, il lui appartient de respecter celle de ses prédécesseurs concernant les réfugiés italiens.



Plus que jamais, Marina a besoin de notre soutien et notamment de celui d'un certain nombre de personnalités qui peuvent relayer notre message auprès des autorités françaises.



Il est important aussi que des parlementaires aillent lui rendrer visite : Nicole Borvo (présidente du groupe communiste au Sénat) et Jean Dessessard (sénateur Vert) vont succéder cette semaine à Patrick Braouezec et à Dominique Voynet.



Vous pouvez mobiliser vos parlementaires en ce sens, leur demander d'écrire au Président de la République ou la faire vous même pour demander l'application de la clause humanitaire en faveur de Marina et la levée du décret d'extradition qui la frappe.



Différentes initiatives vont avoir lieu dans les jours qui viennent



Pour en savoir plus www.paroledonné e.org



Merci pour elle




Marie-Christine VERGIAT



LDH 93



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Communiqué LDH



4 juillet 2008 - Accueillir les ravisseurs d’Ingrid… et laisser mourir Marina ? Un Président de la République ne peut avoir qu’une parole



Une femme est libre, le Président de la République s’est engagé pour sa libération, chacun de nous s’en réjouit. Une autre femme se meurt, parce que la parole d’un Président de la République a été reniée, c’est insupportable.



Parce que nombreux sont les otages dont le calvaire se poursuit en Colombie, Nicolas Sarkozy a eu raison de renouveler sa proposition d’accueillir en France leurs ravisseurs sous la seule condition qu’ils renoncent à la violence politique : c’est seulement ainsi que se dénouent les guerres civiles.



En prenant l’engagement d’offrir l’asile aux guérilleros des FARC, quels que soient les crimes qu’ils viennent de commettre, le Président de la République est pleinement dans son rôle : il comprend la nécessité de contribuer à l’issue d’une tragédie politique.



Or c’est exactement ce qu’a fait François Mitterrand en promettant aux membres des Brigades rouges italiennes, il y a plus de vingt ans, que la France les accueillerait et ne les extraderait pas s’ils renonçaient définitivement à toute violence politique. Les victimes des attentats des Brigades rouges ont été infiniment moins nombreuses que celles des FARC, mais l’engagement présidentiel avait le même sens et la même raison d’être.



Marina Petrella a été condamnée en Italie il y a quinze ans à la réclusion à perpétuité, pour des faits qui ont eu lieu il y a plus de vingt-cinq années, après avoir déjà subi huit ans de « détention provisoire ». Elle s’est réfugiée en France en 1993 sur la foi de la promesse présidentielle. Elle a, depuis lors, scrupuleusement tenu sa parole. Mais la France a renié la sienne.



Parce qu’en 2002 un ministre a trahi l’engagement présidentiel en inscrivant les réfugiés italiens sur le « fichier Schengen », on lui inflige une triple peine : huit années d’emprisonnement, l’exil, et depuis dix mois la perspective de l’enfermement à vie en Italie.



Aujourd’hui, elle se laisse mourir en prison. Que faudra-t-il dire à ses deux filles, dont la plus jeune a dix ans ? Qu’on a laissé mourir leur mère au moment même où on faisait à d’autres la même promesse en laquelle elle avait cru ? Que leur famille, leur propre vie est brisée parce que Marina pensait qu’un Président de la République n’avait qu’une parole ?



Nous ne pouvons imputer à nos gouvernants autant de cynisme politicien. La convention d’extradition franco-italienne comporte une clause humanitaire que la simple équité commande d’appliquer à Marina Petrella.



Nicolas Sarkozy a besoin que l’on puisse croire en sa parole. Il doit tenir celle de la France. Il serait criminel de laisser mourir la femme exemplaire qu’est, depuis tant d’années, Marina Petrella. Elle doit sortir de ce cauchemar. La France ne peut l’extrader sans se déshonorer.



Paris, le 4 juillet 2008.

jueves, 3 de julio de 2008

Déclaration du PCF après la libération d'Ingrid Bétancourt

COMMUNIQUE DE PRESSE

Déclaration du PCF après la libération d'Ingrid Bétancourt

Le Parti Communiste Français partage la joie de la famille d' Ingrid
Betancourt. Nous saluons le courage de sa mère, de ses enfants et de tous
ses proches qui n'ont cessé de se battre avec ténacité, durant tous ces
années, pour sa libération. Cette joie, Ingrid Betancourt vient de le
souligner, ne doit pas faire oublier les centaines de personnes qui
restent en captivité dans la forêt colombienne dans des conditions
extrêmement dures. Les efforts déployés en faveur d'un accord humanitaire
doivent continuer.
Des négociations pour un tel accord sont indispensables. Mais l'exigence
d' une libération unilatérale de la part des FARC s'impose. Ce serait un
geste politique significatif en faveur de la paix. Celle-ci, en effet, est
toujours à gagner en Colombie. Seuls le dialogue et la négociation peuvent
l' apporter au peuple colombien : une paix dans la justice sociale. Une
paix qui mette fin à l'impunité des auteurs de massacres. Une paix qui
puisse permettre aux dizaines de milliers de déplacés par le conflit et
les exactions des paramilitaires de retrouver leurs terres.
Le président Alvaro Uribe veut mettre à son profit l'émotion suscitée par
cette libération. Les progressistes colombiens rappellent légitimement que
le président colombien et un nombre important de ses alliés font l'objet
d' accusations, y compris par la justice colombienne, qui montrent leurs
liens avec les groupes para-militaires d'extrême droite.
Le Groupe des pays amis, qui a jusqu'ici travaillé pour un accord
humanitaire, doit redoubler d'effort. Il devrait s'élargir à d'autres pays
et créer les conditions pour qu'un cadre politique de négociations soit
mis en place permettant au peuple colombien de mettre fin à un conflit qui
dure depuis bien trop longtemps et qui comporte un risque permanent de
déstabilisation régionale.
Le Parti communiste français réaffirme sa solidarité avec les forces
progressistes colombiennes et latino-américaines qui agissent pour la
paix, pour la justice sociale et de respect des Droits humains. Nous
comptons faire tout ce qui est possible pour contribuer aux initiatives en
faveur d'un accord humanitaire et d'une issue pacifique et négociée au
conflit colombien.

Parti communiste français

Jeudi 3 juillet

miércoles, 2 de julio de 2008

Le centre de rétention brûle, Hortefeux ne pense qu'à expulser !


Le centre de rétention brûle, Hortefeux ne pense qu'à expulser !

Le dimanche 22 juin, après la mort la veille, dans des conditions obscures, d'un sans-papier tunisien malade, le centre de rétention de Vincennes a été incendié par des retenus révoltés. Les personnes retenues ont ainsi préféré courir le risque de mourir brûlées ou asphyxiées plutôt que de continuer à être enfermées, humiliées et reconduites dans un pays où elles ne veulent pas vivre.

Alors même que le feu n'était pas encore éteint, qu'aucune information fiable ne filtrait sur le nombre de blessés et leur état, il est vite apparu que pour Hortefeux et ses préfets, la seule urgence était de trouver de nouveaux lieux de rétention pour les sinistrés de Vincennes. Ainsi, dans la nuit, dans des conditions qu'on a peine à imaginer dans un Etat qui aime à se donner l'image de pays des droits de l'homme, les retenus de Vincennes, pieds nus, sans aucune affaire, encore sous le choc, ont tous été transférés à grands renforts de bus, trains et escortes policières vers les centres de rétention de Cité, Palaiseau, Oissel, Lille et Nîmes.

Certains blessés qui avaient été évacués plus tôt dans l'après midi vers l'Hôtel Dieu ont été également tirés de leur lit d'hôpital en pleine nuit et transférés en rétention.

On comprend mieux maintenant que la préfecture de police de Paris ait annoncé les chiffres les plus fous concernant de prétendues évasions, chiffres aussitôt démentis le lendemain.... D'ailleurs puisque c'était la principale inquiétude de l'administration, d'évasion il n'y en a eu aucune, l'unique évadé potentiel restant ayant été retrouvé à l'hôpital où il avait été évacué ! Ces informations et chiffres contradictoires prouvent seulement que les services préfectoraux n'étaient même pas sûrs que tout le monde soit présent et donc sain et sauf, sans doute trop occupés à organiser la seule logistique qui compte à leurs yeux : celle visant à ce que personne ne retrouve la liberté...

Dans son obsession du chiffre à atteindre, l'administration n'a même pas prévu que plusieurs retenus n'étaient qu'à quelques jours voir quelques heures de la fin de leur rétention. Ainsi, plusieurs personnes 2 ou 3 jours après leur arrivée à Nîmes ou Lille ont été remises à la porte du centre sans chaussures, sans argent, sans moyen de transport pour rentrer chez elles et parfois même sans le laissez-passer de quelques jours qu'on doit remettre à chaque retenu au sortir de la rétention, afin de lui laisser le temps d'organiser son départ.

RESF dénonce la traque, l'arrestation, l'enfermement et l'expulsion des sans-papiers érigée en priorité nationale et soutient la résistance à cette politique.

RESF demande la libération immédiate des personnes qui étaient retenues au CRA de Vincennes et qui croupissent dans un désespoir de plus en plus profond, dans les centres où elles ont été transférées, ainsi que leur rapatriement vers les villes où ils sont domiciliés, aux frais de la Préfecture de Paris.
La politique de l'étranger bouc émissaire met chacun de nous en danger, ce n'est pas de ce monde là que nous voulons pour nous-mêmes et nos enfants !



> *proposition de lettre*
>
> Monsieur le Préfet, ( / le Ministre)
>
> A la suite des événements qui se sont produits le 21 et le 22 juin
> au Centre de rétention administrative de Vincennes, nous exigeons
> que toutes les personnes qui y étaient retenues soient libérées
> sur le champ.
>
> Ces hommes sont tous éprouvés moralement et physiquement, et nous
> nous refusons à penser que, face à une telle situation, le premier
> objectif du représentant de l'Etat que vous êtes puisse
> consister, quelles que soient les conséquences humaines, à
> veiller à la poursuite implacable de la « machine à expulser ».
>
> Pourtant la priorité de vos services a été de transférer les
> retenus de Vincennes, transferts qui se sont effectués dans des
> conditions indignes d'un pays comme la France.
>
>
> De fait, il est impossible à votre administration de respecter les
> droits des retenus dispersés aux quatre coins de la France, sans
> argent, sans vêtements de rechange, et surtout sans leurs proches
> pour les visiter.
>
>
> Mais plus encore que de droit, il s'agit là de justice et du
> respect de la volonté d'une partie de plus en plus importante de
> la population française, révoltée par le comportement des
> autorités face à des personnes qui sont par leur travail, leur vie
> familiale, leur vie sociale, des composantes de la société toute
> entière. Ce peuple français que vous représentez à travers votre
> fonction est de plus en plus sensibilisé à la situation d'iniquité
> et d'inhumanité dont fait preuve son Etat face à la situation des
> personnes sans papiers.
>
> Nous, Réseau Education Sans Frontière, entendons faire savoir le
> plus largement possible, à l'intérieur des frontières du pays mais
> également à l'extérieur, au moment où la France va prendre la
> présidence de l'Union européenne, que l'acharnement de l'Etat
> français contre les 280 retenus de Vincennes est en contradiction
> totale avec l'image que nos représentants veulent donner de la France.
>
>
> Libérer les retenus de Vincennes est la seule décision compatible
> avec les valeurs de la France, à savoir Liberté, Egalité, Fraternité.
>
>
> Nous vous prions de croire, Monsieur le Préfet, ( / Monsieur le
> Ministre) en l'expression de nos salutations citoyennes.
>
> à adresser à :
> Préfet de Police de Paris : fax = 01 53 71 67 23 / mail =
> prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr
> prefpol.dpg-etrangers-secretariat@interieur.gouv.fr>
>
> Fax ministère Hortefeux : 01 77 72 61 30 et 01 77 72 62
> 00 Standard 01 77 72 61 00
>
> Conseiller du ministre : patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr
> patrick.stefanini@iminidco.gouv.fr>
>
> Directeur de cabinet : thierry.coudert@iminidco.gouv.fr
> thierry.coudert@iminidco.gouv.fr>
>
> Directeur-adjoint : guillaume.larrive@iminidco.gouv.fr
> guillaume.larrive@iminidco.gouv.fr>
>
> Conseillers techniques : sabrina.belkhiri-fadel@iminidco.gouv.fr
> sabrina.belkhiri-fadel@iminidco.gouv.fr> et
>
> geoffroy.didier@iminidco.gouv.fr
> geoffroy.didier@iminidco.gouv.fr>
>
> à Matignon :
> http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire
>
> Elysée : http://www.elysee.fr/ecrire/index.html
>
> Maxime Tandonnet (conseiller immigration)
> maxime.tandonnet@elysee.fr maxime.tandonnet@elysee.fr>
>
> Guillaume Larrivé, Directeur-adjoint cabinet du ministère R et D,
> sur son blog g@larrive.com g@larrive.com>
>
> Brice Hortefeux au Conseil régional Auvergne *Tél. :* 04 73 31 85
> 85 *Fax :* 04 73 36 73 45
>
> _____
> appel à souscription
>
> *Souscription en faveur des ex-retenus de Vincennes*
>
> *déportés à Nîmes et Lille sans billet de retour.*
>
> Suite à l'incendie de la prison administrative pour étrangers de
> Vincennes, certains des internés ont été déplacés en train ou en
> autocar vers d'autres lieux d'incarcération, parfois très éloignés
> comme Lille, Oissel ou Nîmes.
>
> A l'occasion de ces déplacements, des fautes de procédures ont été
> commises, entraînant la libération de plusieurs dizaines de ces
> prisonniers. D'autres, parvenus au terme des 32 jours de prison
> administrative autorisés par la loi française sont libérés aussi.
>
> Pourtant, si l'administration a su trouver en urgence les dizaines
> ou les centaines d'hommes nécessaires à leur escorte ainsi que les
> moyens de transport (aller et retour pour les policiers), rien
> n'est prévu pour le rapatriement des retenus libérés.
>
> Ils se retrouvent ainsi à des centaines de kilomètres de leur
> domicile, sans autres vêtements que ceux qu'ils portaient sur eux
> au moment de l'incendie, sans un sou, dans une ville où ils ne
> connaissent personne. La préfecture de police qui avait pris
> l'initiative de les placer en rétention puis de les expédier à des
> centaines de kilomètres se moque royalement de ce qu'il peut
> advenir d'eux quand ils échappent à sa machine à expulser.
> Interrogés à plusieurs reprises sur cette question, les services
> du Préfet de police n'ont pas répondu.
>
> Devant l'urgence un certain nombre de militants et de citoyens ont
> pris sur eux de payer les billets. Une souscription est ouverte
> pour rembourser les billets déjà financés et payer ceux à venir.
> Il semble en effet légitime que face à la mesquine inhumanité de
> l'Etat et de ses plus hauts représentants, la population de ce
> pays mette la main à la poche et verse quelques euros. Un don en
> forme de gifle à l'égard de ceux qui, même quand ils prétendent
> avoir un coeur comme tout le monde, n'ont que des intérêts.
>
>
> Chèques à l'ordre de RESF (au verso mention « Ex-retenus de
> Vincennes »), à envoyer à RESF s/c EDMP 8, impasse Crozatier,
> 75012 Paris ou versement en ligne http://www.educationsansfrontieres.org/