domingo, 6 de julio de 2008

lLIBEREZ MARINA

Date: Vendredi 4 Juillet 2008, 14h46


Bonjour,




Vous trouverez ci joint le communiqué de la LDH demandant le respect de la parole donnée à Marina et à tous les réfugiés italiens.



Loin de condamner l'attitude de la France concernant les FARC et la volonté de les accueillir pour permettre la libération de tous les otages et le retour à la paix civile en Colombie, la LDH considère que si le Président de la République veut que cette parole de la France soit crédible, il lui appartient de respecter celle de ses prédécesseurs concernant les réfugiés italiens.



Plus que jamais, Marina a besoin de notre soutien et notamment de celui d'un certain nombre de personnalités qui peuvent relayer notre message auprès des autorités françaises.



Il est important aussi que des parlementaires aillent lui rendrer visite : Nicole Borvo (présidente du groupe communiste au Sénat) et Jean Dessessard (sénateur Vert) vont succéder cette semaine à Patrick Braouezec et à Dominique Voynet.



Vous pouvez mobiliser vos parlementaires en ce sens, leur demander d'écrire au Président de la République ou la faire vous même pour demander l'application de la clause humanitaire en faveur de Marina et la levée du décret d'extradition qui la frappe.



Différentes initiatives vont avoir lieu dans les jours qui viennent



Pour en savoir plus www.paroledonné e.org



Merci pour elle




Marie-Christine VERGIAT



LDH 93



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Communiqué LDH



4 juillet 2008 - Accueillir les ravisseurs d’Ingrid… et laisser mourir Marina ? Un Président de la République ne peut avoir qu’une parole



Une femme est libre, le Président de la République s’est engagé pour sa libération, chacun de nous s’en réjouit. Une autre femme se meurt, parce que la parole d’un Président de la République a été reniée, c’est insupportable.



Parce que nombreux sont les otages dont le calvaire se poursuit en Colombie, Nicolas Sarkozy a eu raison de renouveler sa proposition d’accueillir en France leurs ravisseurs sous la seule condition qu’ils renoncent à la violence politique : c’est seulement ainsi que se dénouent les guerres civiles.



En prenant l’engagement d’offrir l’asile aux guérilleros des FARC, quels que soient les crimes qu’ils viennent de commettre, le Président de la République est pleinement dans son rôle : il comprend la nécessité de contribuer à l’issue d’une tragédie politique.



Or c’est exactement ce qu’a fait François Mitterrand en promettant aux membres des Brigades rouges italiennes, il y a plus de vingt ans, que la France les accueillerait et ne les extraderait pas s’ils renonçaient définitivement à toute violence politique. Les victimes des attentats des Brigades rouges ont été infiniment moins nombreuses que celles des FARC, mais l’engagement présidentiel avait le même sens et la même raison d’être.



Marina Petrella a été condamnée en Italie il y a quinze ans à la réclusion à perpétuité, pour des faits qui ont eu lieu il y a plus de vingt-cinq années, après avoir déjà subi huit ans de « détention provisoire ». Elle s’est réfugiée en France en 1993 sur la foi de la promesse présidentielle. Elle a, depuis lors, scrupuleusement tenu sa parole. Mais la France a renié la sienne.



Parce qu’en 2002 un ministre a trahi l’engagement présidentiel en inscrivant les réfugiés italiens sur le « fichier Schengen », on lui inflige une triple peine : huit années d’emprisonnement, l’exil, et depuis dix mois la perspective de l’enfermement à vie en Italie.



Aujourd’hui, elle se laisse mourir en prison. Que faudra-t-il dire à ses deux filles, dont la plus jeune a dix ans ? Qu’on a laissé mourir leur mère au moment même où on faisait à d’autres la même promesse en laquelle elle avait cru ? Que leur famille, leur propre vie est brisée parce que Marina pensait qu’un Président de la République n’avait qu’une parole ?



Nous ne pouvons imputer à nos gouvernants autant de cynisme politicien. La convention d’extradition franco-italienne comporte une clause humanitaire que la simple équité commande d’appliquer à Marina Petrella.



Nicolas Sarkozy a besoin que l’on puisse croire en sa parole. Il doit tenir celle de la France. Il serait criminel de laisser mourir la femme exemplaire qu’est, depuis tant d’années, Marina Petrella. Elle doit sortir de ce cauchemar. La France ne peut l’extrader sans se déshonorer.



Paris, le 4 juillet 2008.

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